L’apport personnel est le montant d’argent que l’emprunteur investit dans son projet d’achat afin de compléter son emprunt. Avant de procéder à la demande d’un prêt immobilier, il est impératif de savoir la somme dont on dispose réellement pour payer une partie de la future acquisition. Voici les démarches à prendre en compte.
Les raisons de définir un apport personnel
Le montant d’un apport personnel est exprimé en pourcentage de la somme globale du bien à acquérir. Par exemple, si le montant d’une maison en vente est de 200 000 €, et que l’emprunteur dispose d’un apport de 40 000 €, il aura donc besoin d’emprunter 160 000 €. Le pourcentage de son apport est de 20%. Concernant cet apport personnel, la loi ne fixe aucun montant minimal ni maximal.
Théoriquement, l’emprunteur est en mesure d’apporter entre 0% et 99% de la somme à emprunter. Cependant, les organismes financiers exigent qu’au moins 10% de l’opération soit financée par un apport personnel. Par ailleurs, cela devrait suffire s’il s’agit d’un achat d’une première résidence principale ou de mettre le bien directement en location dans un secteur prisé.
L’apport, la solution pratique permettant au banquier d’accorder un prêt immobilier
Pour un banquier, la présentation d’un apport personnel lui permet d’évaluer le risque que son établissement prendra en accordant un prêt d’argent. Dans un contexte plus simple, cet apport permet de :
- reconnaître que l’emprunteur peut faire des économies à part et peut rembourser l’emprunt. Cette situation est connue sous le terme de « capacité d’épargne », et donc la capacité de remboursement.
- rassurer le banquier, car moins le profil de l’emprunteur s’expose à un risque, plus l’apport peut être conséquent. Cela lui procure le privilège de bénéficier d’un taux favorable.
- faciliter les conditions et les négociations consenties par la banque, si l’apport est important. Ainsi, l’emprunteur bénéficiera de frais de dossiers réduits, de réponse accélérée, etc.
Comment peut-on constituer un apport ?
En général, l’apport personnel provient normalement des économies de l’emprunteur. Celles-ci peuvent être, par exemple, une assurance vie, un plan d’épargne logement, un héritage, une donation, une vente d’un bien immobilier ou bien un prêt familial. Il est également possible d’avoir recours à d’autres dispositifs ou certains prêts à coût réduit, souvent connu en tant que prêts complémentaires. Cette initiative permet à l’emprunteur de constituer un apport afin de présenter un dossier solide à la banque comme peut le préciser le manuel du crédit.
Si l’emprunteur est un salarié dans une société de plus de 50 personnes, son employeur peut, sur demande, lui débloquer par anticipation la participation aux bénéfices de son entreprise. Ce privilège est uniquement valable en cas d’achat d’une résidence principale. D’autres solutions comme le PTZ et les « petits prêts », comme les prêts CAF ou les prêts fonctionnaires, peuvent constituer un apport.